L’interdiction du port de l’or « circulaire » pour les femmes (1) Question :Certaines femmes parmi nous sont confuses en raison de l’avis du savant Muhammad Nâçir ad-Dîn al-Albânî, le savant traditionnaliste des terres du Chams, présent dans son ouvrage « Adâb az-Zifâf » au sujet de l’interdiction du port de l’anneau circulaire de manière générale.
Il y a donc quelques femmes qui s’interdisent le fait de le porter, et décrivent les femmes qui le portent comme étant [des femmes] égarées et mal guidées.
Que dites-vous, votre éminence, quant au port de la bague circulaire en or en particulier ?
Nous avons un réel besoin de vos preuves et avis, car cette affaire ne cesse de s’aggraver.
Et qu’Allâh vous accorde Son pardon et vous augmente dans l’abondance de la connaissance.Réponse :Il est permis aux femmes de porter de l’or circulaire ainsi que les autres [types d’or], et cela sur la base de la signification générale de la parole d’Allâh - Ta’âla :
« Quoi ! Cet être (la fille) élevé au milieu des parures et qui, dans la dispute, est incapable de se défendre par une argumentation claire et convaincante ? »
[1]
Allâh
mentionne que les parures est une des particularités des femmes, et ceci inclut l’or et autres que cela.
Et de ce que ce qui a été rapporté par Ahmad, Abû Dâwoud et Al-Nassâ-î avec une bonne chaîne de transmission, d’après Amîr al-Mouminîn ‘Alî Ibn Abî Tâlib
que le Prophète
a prit de la soie dans sa main droite et de l’or dans sa main gauche et a dit :
« Ces deux [l’or et la soie] sont interdit pour les hommes de ma Communauté. »
Ibn Mâdjah a ajouté dans son récit :
« Et permis pour les femmes. »
Il a été rapporté par Ahmad, An-Nassâ-î et Al-Tirmidhî qui l’a authentifié, et par Abû Dâwoud, Al-Hâkim qui l’a authentifié, par At-Tabarânî, authentifié par Ibn Hazm d’après Abû Mûssa al-Ach’arî
que le Prophète
a dit :
« L’or et la soie ont été autorisés pour les femmes de ma Communauté et interdits pour les hommes. »
Il a été [ce hadîth] critiqué pour son interruption [au niveau de sa chaîne de transmission] entre Sa’îd Ibn Abî Hind et Abî Mûssa, mais il n’y a aucune preuve fiable pour cela.
Nous avons mentionné plus haut ceux qui l’ont authentifié.
Si même nous supposons que la critique mentionnée est valide, ce récit est encore soutenu par d’autres traditions authentiques, ainsi que le principe de base bien connu parmi les imâms du hadîth.
Cela est le point de vue des savants anciens.
Plus d’un parmi eux ont relaté qu’il y avait consensus sur la permission du port de l’or pour les femmes.
Nous mentionnerons les points de vues de certains parmi eux afin de rendre la chose plus claire.
Al-Djassâs a dit dans son « Tafsîr vol-3/388 » sur la parole concernant l’or :« Les rapports [liés aux traditions du Prophète] informent de la permission [du port de l’or] pour les femmes d’après le Prophète
et ses Compagnons, ce qui est plus clair et bien plus connu que les rapports qui suggèrent que cela ne soit pas permis. L’évidence du verset [le verset cité plus haut] indique également que cela est permis pour les femmes.
La pratique des femmes portant des bijoux a été répandue dès l’époque du Prophète
et de ses Compagnons jusqu’à nos jours, et sans que quiconque ne blâme l’une d’entre elles [pour cette pratique].
Une pratique si répandue ne peut pas être opposée en raison de quelques informations isolées. »
Al-Ikiyâh al-Harâssî a dit dans son commentaire du Qor’ân « 4/391 » sur le verset :« Cet être (la fille) élevé au milieu des parures »
[2]
« Ceci indique que les bijoux sont permis pour les femmes. Il y a consensus des savants sur cela, et les rapports sur le sujet sont innombrables. »
Al-Bayhaqî a dit dans Sounan al-Koubra « 4/142 » lorsqu’il a mentionné quelques traditions, qui indiquent que l’or et la soie sont permis pour les femmes, sans en discuter les textes en détail :
« Ces rapports ainsi que ce qui y ressemble indiquent qu’il est permis que les femmes s’ornent avec de l’or.
Le fait qu’il y ait consensus sur le fait que cela soit permis pour eux, démontre que les rapports qui indiquent que cela est interdit pour des femmes ont été abrogés. »
Notes :[1] Coran, 43/18
[2] Coran, 43/18
http://www.manhajulhaqq.com/spip.php?article396