La norme déterminant la permission d'utiliser les pilules contraceptives La question :Il est communément connu que quand la femme est enceinte, ses habitudes changent; ce qui se répercute négativement sur sa conduite et pourrait créer des problèmes avec la famille de son époux (puisqu'elle habite avec eux dans la même maison); et ce, particulièrement pendant la première année du mariage (notons que des cas pareils sont arrivés).Est-ce qu'il est alors permis d'utiliser les pilules contraceptives durant la première année du mariage, afin que la femme puisse mieux connaître la famille de son mari et qu'ils la connaissent mieux ? La réponse :Louange à Allah, Maître des Mondes; et paix et salut sur celui qu'Allah a envoyé comme miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
Ceci dit :Sachez que le mariage est établi en principe
pour réaliser la loi d'Allah établie dans la création et dans l'univers.
Le mariage est le moyen
qu'Allah a choisi pour l'engendrement et la continuité de la vie ; ceci est prouvé par le verset dans lequel Allah
dit :
﴾وَمِنْ آيَاتِهِ أَنْ خَلَقَ لَكُم مِّنْ أَنفُسِكُمْ أَزْوَاجاً لِّتَسْكُنُوا إِلَيْهَا وَجَعَلَ بَيْنَكُم مَّوَدَّةً وَرَحْمَةً إِنَّ فِي ذَلِكَ لَآيَاتٍ لِّقَوْمٍ يَتَفَكَّرُونَ﴿[الروم: 21]
Traduction du sens du verset :﴾Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent ﴿ [Er-Roûm (Les Romains) : 21].
Allah a dit aussi en parlant des Messagers et des Prophètes dont nous devons obligatoirement suivre les traces et imiter la tradition : [وَلَقَدْ أَرْسَلْنَا رُسُلاً مِّن قَبْلِكَ وَجَعَلْنَا لَهُمْ أَزْوَاجاً وَذُرِّيَّةً ﴾ [الرعد: 38﴿
Traduction du sens du verset :﴾Et Nous avons certes envoyé avant toi des messagers, et leur avons donné des épouses et des descendants ﴿ [Er-Ra`d (Le Tonnerre) : 38].
Allah a dit également en parlant de Sa faveur et de Sa grâce envers Sa création :﴿وَاللّهُ جَعَلَ لَكُم مِّنْ أَنفُسِكُمْ أَزْوَاجاً وَجَعَلَ لَكُم مِّنْ أَزْوَاجِكُم بَنِينَ وَحَفَدَةً وَرَزَقَكُم مِّنَ الطَّيِّبَاتِ ﴾ [النحل: 72]
Traduction du sens du verset :﴾Allah vous a fait à partir de vous-mêmes des épouses, et de vos épouses Il vous a donné des enfants et des petits-enfants. Et Il vous a attribué de bonnes choses ﴿ [En-Nahl (Les Abeilles) : 72].
De plus, le Prophète a dit : « Mariez-vous avec celle qui est affectueuse et féconde, car votre nombre sera une source de fierté pour moi devant les nations au Jour de la Résurrection »[1].
Sur ce,
la personne ne doit pas s'écarter de cette sagesse divine ligiférée par Allah et établie dans les relations conjugales, sauf s'il y a ce qui prouve particulièrement le dommage corporel qui atteint la femme à cause de la conception ou atteint les enfants en général.
En pareil cas,
il serait correct d'utiliser ces contraceptifs, par exception du principe établi qui est déjà mentionné.
Du reste,
le motif qui est cité dans la question n'est pas valable pour que ce soit une exception de la règle susdite. Et le savoir parfait appartient à Allah
.
Et c'est Allah qui sait ce qui est juste, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que prière et salut soient sur Mohammed, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et leurs successeurs avec bienfaisance jusqu'au Jour de la Résurrection. [1] Rapporté par Ibn Hibbâne dans son «
Sahîh » (hadith 1228), par Ahmed dans son «
Mousnad » (hadith 12948), par Et-Tabarâni dans «
El-Awsat » (1/1/163), par Sa`îd Ibn Mansoûr dans ses «
Sounane » (hadith 490), par El-Beyhaqi dans «
Es-Sounane El-Koubrâ » (hadith 13858) par l'intermédiaire de Anas .
Il est aussi rapporté par Abou Dâwoûd, chapitre du «
Mariage » (hadith 2050), par En-Nassâ'i, chapitre du «
Mariage » (hadith 3227), par El-Mahâmili dans «
El-Amâli » (hadith 21) par l'intermédiaire de Ma`qil Ibn Yassâr .
Ce hadith est jugé Hassane (bon) par El-Haythami dans «
Madjma` Ez-Zawâ'id » (4/474). I
bn Hadjar l'a jugé authentique dans «
Fath El-Bâri » (13/293).
El-Albâni l'a aussi jugé authentique dans «
El-Irwâ' » (hadith 1784) et dans «
Âdâb Ez-Zifâf » (page : 132).