Demander l’aide d’une association caritative pour se marier La question :Est-il permis de demander l’aide d’une association caritative afin de réaliser un projet de mariage collectif ? La réponse : Louange à Allah, Maître des Mondes; et paix et salut sur celui qu'Allah عزّ وجلّ a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection. Ceci dit :
En principe, le musulman ne
doit demander l’aide mondaine ou matérielle qu’auprès d’Allah عزّ وجلّ par amour pour Lui et en guise de confiance totale en Lui, en vue de réaliser ce qu’Allah dit dans le verset suivant :
﴿إِيَّاكَ نَعْبُدُ وَإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ﴾ [الفاتحة: 5].
Le sens du verset : ﴾C'est Toi [Seul] que nous adorons, et c'est Toi [Seul] dont nous implorons secours﴿ [Al-Fâtiha (Prologue) : 5].
Ainsi que le verset :﴿فَإِذَا فَرَغْتَ فَانْصَبْ، وَإِلَى رَبِّكَ فَارْغَبْ﴾ [الشرح: 7-8].
Le sens du verset : ﴾Quand tu te libères, donc, lève-toi, et à ton Seigneur aspire﴿ [Ach-Charh (L’Ouverture) : 7-8].
C’est-à-dire
aspire à Allah et non point à un autre que Lui, conformément à ce qu’a dit le Prophète صلّى اللهُ عليه وآله وسَلَّم à Ibn `Abbâs رضي الله عنهما:
« Quand tu demandes quelque chose, demande-le à Allah ; et quand tu demandes une assistance, demande-la à Allah… » ([1]),
car Allah عزّ وجلّ est le
Meilleur Garant de consacrer à l’homme
celui qui l’aiderait dans son mariage s’il a la volonté de rester chaste et de se protéger des relations illicites.
Certes, Allah عزّ وجلّ a promis à ceux, parmi Ses serviteurs, qui veulent garder leur chasteté, en disant :﴿وَلْيَسْتَعْفِفِ الَّذِينَ لَا يَجِدُونَ نِكَاحًا حَتَّى يُغْنِيَهُمُ اللَّهُ مِنْ فَضْلِه﴾[النور: 33].
Le sens du verset : ﴾Et que ceux qui n'ont pas de quoi se marier, cherchent à rester chastes jusqu'à ce qu'Allah les enrichisse par Sa grâce﴿ [An-Noûr (La Lumière) : 33].
Le Prophète صلّى اللهُ عليه وآله وسَلَّم dit aussi : « Allah se fait un devoir d'aider trois personnes : celui qui combat dans le sentier d'Allah, l'esclave qui conclut un contrat d’affranchissement et veut s’en acquitter et celui qui se marie en vue de rester chaste » ([2]).
Du reste,
demander l’aide d’autrui n’est permis qu’en cas de nécessité ; mieux vaut ne pas le faire, et ce, en guise de confiance en Allah, vu
les mauvaises conséquences qui résultent du fait de demander [l’assistance] des créatures.
Parmi ces mauvaises conséquences : il y a
le mal de dépendre d’autres qu’Allah عزّ وجلّ, qui est une sorte de polythéisme ;
le mal de nuire aux gens dont on demande l’assistance, qui est une sorte d’injustice envers les créatures ;
et
le mal de s’humilier devant autre qu’Allah عزّ وجلّ, qui est une injustice envers soi-même
([3]). Cependant, si la demande [de l’assistance des créatures] est
permise en cas de nécessité, celle-ci devra être déterminée à juste proportion.
Le savoir parfait appartient à Allah عزّ وجلّ, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection. [1] Rapporté par
Ahmad (hadith 2763), par
At-Tirmidhi, chapitre de «
La description du Jour Dernier, l’adoucissement des cœurs et la piété » (hadith 2516) et par
Al-Hâkim (hadith 6303) par l’intermédiaire
d’Ibn `Abbâs رضي الله عنهما.
Ce hadith est
jugé authentique par
Ahmad Châkir dans sa
Recension de Mousnad Ahmad et par
Al-Albâni dans
Sahîh Al-Djâmi` (hadith 7957).
[2] Rapporté par
At-Tirmidhi, chapitre du «
Djihad », concernant ce qui est rapporté à propos du combattant [dans le sentier d’Allah], de celui qui veut se marier, de l’esclave qui conclut un contrat d’affranchissement, et de l’assistance qu’Allah عزّ وجلّ réserve à ceux-là (hadith 1655), par
An-Nassâ’i, chapitre du «
Mariage », concernant l’assistance qu’Allah عزّ وجلّ réserve à celui qui veut se marier en vue de rester chaste (hadith 3218), par
Ibn Mâdjah, chapitre de «
L’affranchissement », concernant l'esclave qui conclut un contrat d’affranchissement (hadith 2518), par
Ibn Hibbâne dans son
Sahîh (hadith 4030), par
Al-Hâkim dans
Al-Moustadrak (hadith 2678), par
Ahmad (hadith 7416) et par
Al-Bayhaqi (hadith 2678) par l’intermédiaire
d’Abou Hourayra رضي الله عنه.
Ce hadith est
jugé Hassane (bon) par
Al-Baghawi dans
Charh As-Sounna (5/6) et par
Al-Albâni dans
Ghâyat Al-Marâm (hadith 210) et dans
Sahîh Al-Djâmi` (hadith 3050).
En outre,
Ahmad Châkir l’a
jugé authentique dans sa
Recension de Mousnad Ahmad (13/149).
[3] Voir :
Madjmoû` Al-Fatâwa d’Ibn Taymia (1/190).
Je dis : cela ne comprend pas la demande [de réponses] à des questions d’ordre religieux, qui peut atteindre le degré de l’obligation individuelle ; ainsi que [la demande] des droits individuels, littéraires et moraux qui appartiennent à l’homme par preuve religieuse ; car dans le cas de tels droits,
il est permis à la personne de les demander et les revendiquer auprès de ceux qui les détiennent.