Répondre à l’invitation au festin, qu’elle soit une invitation parfaite ou permise La question :On vous a posé une question sous le titre de « L’obligation de répondre à l’invitation au festin par téléphone ou par ce qui remplace l’expression », sauf que le problème concernant l’invitation par téléphone se pose toujours ; de sorte que celle-ci est réservée seulement aux gens que l’on connaît parfaitement.
Quant à ceux qui sont de simples connaissances, il faudrait les inviter d’une façon directe et sans intermédiaire.
Cette distinction découle de l’usage des parents et des ancêtres, et qui a pour but de ne pas vexer l’invité en lui demandant de se joindre à des personnes dont il n’a jamais fait la connaissance auparavant.
Que nous conseillez-vous ?
Qu’Allah vous rétribue abondamment. La réponse : Louange à Allah, Maître des Mondes; et paix et salut sur celui qu'Allah عزّ وجلّ a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection. Ceci dit :
En effet, l’usage répandu susmentionné est
le plus convenable dans les invitations au festin, de manière que l’hôte en personne invite les individus qu’il veut recevoir [dans sa fête] ; comme
il peut compléter cela en offrant lui-même la carte d’invitation sur laquelle il écrit le nom de son invité. Cela est
l’image d’une invitation parfaite.
Toutefois, on sait parfaitement que
l’inégalité existe en toutes choses ;
entre ce qui est
permis et ce qui est
parfait,
entre ce qui est
bon et ce qui est
meilleur,
entre ce qui est
convenable et ce qui est
plus convenable,
entre ce qui est
valable et ce qui est
plus valable… etc.
Et dans tous ces cas, le jugement s’établit à son niveau rudimentaire qui est :
le valable permis.
Ne voyez-vous pas que les ablutions complètes sont permises en se contentant de verser de l’eau sur tout le corps, comme elles sont parfaites lorsqu’on rajoute les ablutions mineures.
Néanmoins, le jugement s’établit, à savoir : l’accomplissement des ablutions complètes par le plus rudimentaire des deux cas. Également, la prière de la femme est valable si elle porte Ad-Dir`
[1] et un long foulard, mais elle sera parfaite si elle l’accomplit en portant Al-Moulâ’a
[2].
De même, il est permis qu’une personne méritant [de mener la prière] prie derrière une autre qui en mérite moins qu’elle, alors que
le contraire est meilleur et plus parfait ; et bien d’autres exemples parmi ce qui est connu dans le cercle des adorations et des pratiques habituelles.
Sur ce, si l’invitation au festin s’établit au niveau rudimentaire,
le fait d’y répondre sera obligatoire, que l’invité soit
une vieille connaissance ou une simple connaissance. Du reste,
l’inégalité des invitations par rapport à leur convenance au rang de l’invité
n’a aucune influence sur le jugement ; et
il n’y a aucune gêne d’y répondre.
Tout au contraire,
la gêne et le malaise se voient lorsqu’on contrevient
aux prescriptions de la Charia et
on se détourne de l’application de ses jugements.
C’est Allah Seul que nous invoquons pour nous guider vers le bien du vrai savoir, et nous orienter vers la bonne action et la bonne parole. Certes, Il en est Garant et Omnipotent.Le savoir parfait appartient à Allah عزّ وجلّ, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection. [1] Ad-Dir` : habit allant du cou aux pieds.
Note du traducteur.
[2] Al-Moulâ’a : habit au moyen duquel la femme se voile en couvrant toutes les parties de son corps, de la tête jusqu’aux pieds.
Note du traducteur.