Question :La hijra est-elle seulement une question de jurisprudence ou bien est-elle liée au minhaj et à la croyance ?Réponse :Cela dépend de la question en rapport avec la hijra et du point de divergence entre les gens.
Par exemple, il est possible que
les gens divergent sur un point sur lesquels
certains savants de la Sunna ont divergé en fonction du bien et du mal engendré et de la possibilité d’accomplir la hijra ou non à une certaine époque ou pour des personnes précises.
Sachant qu’ils sont
tous d’accord pour dire que
la hijra est obligatoire d’une terre de mécréance vers une terre d’Islam et qu’
ils reconnaissent tous le danger encouru par le musulman qui
reste en terre de mécréance.
Mais ils divergent sur deux points : Est-il possible d’accomplir la hijra ou non ? Et existe-t-il un endroit vers lequel il est possible d’émigrer sans préjudice ?Dans ce cas, c’est une question de jurisprudence sur laquelle
ils divergent en fonction du bien et du mal engendré et la possibilité d’accomplir la hijra ou non. Car ils donnent des fatwas en fonction de
la science qui leur est parvenu.Par exemple, il est possible que parvienne à des machaikh que celui qui souhaite faire la hijra
ne trouve aucun pays qui l’accepte, qu’il rencontre
des difficultés et des préjudices en se dispersant et en négligeant ainsi sa famille et ses enfants, et que cela est pire que s’il reste dans certains pays mécréants où il y a
des communautés musulmanes, et peut être même salafiya, dans lesquels il pourra plus se préserver ainsi que sa famille que s’il s’était dispersé
sans titre de séjour, sans papier officiel et qu’
il aurait été poursuivi pour cela jusqu’à ne plus pouvoir pratiquer sa religion.
Il n’y a pas de doute que si des savants écoutent ce genre de paroles, ils appliqueront la règle qui dit
d’accomplir le moindre mal pour en repousser un plus grand. Ils diront alors qu’il est préférable pour lui
de rester avec ses frères salafis.Alors qu’il est parvenu à un autre savant que des personnes ont fait des efforts et ont voyagé vers les pays musulmans.
La hijra leur a été facilitée et leur situation est stable. Et par la grâce d’Allah, ils voient que
leur situation est meilleure que lorsqu’ils étaient en terre de mécréance que ce soit au niveau de la religion, de la science ou autre.
Et même s’ils ont perdu un peu de choses de ce bas-monde, ils ont gagné en échange
la perfection de leur religion. Et ils ne sont pas dispersés, ils ne se font
pas rechercher ou expulser, rien ne les a amenés
à négliger leur religion ou
à se séparer de leur enfants et ils n’ont subit
aucun préjudice ou autres contrairement à ce que certaines personnes rapportent.
Tu verras donc
qu’un savant diverge d’un autre et ceci est
une question de jurisprudence.
Et
il est obligatoire à l’étudiant en science de suivre ce qui le rapproche d’Allah en suivant
les preuves et les arguments probants ainsi que ce qui est conforme à
la réalité avec équité.En sachant qu’
ils sont tous d’accord sur l’obligation de la hijra d’un pays mécréant et ceci est la question liée à
la croyance et au minhaj.Quant à celui qui la renie et qui polémique à son sujet,
il a un problème dans son minhaj et il est possible que cela
atteigne sa croyance. Surtout
s’il pense ou croit qu’il est
obligatoire qu’il reste en terre de mécréance.
A tel point que de nombreuses personnes prennent des positions
qui nuisent à leur croyance et font
mourir le sens de l’alliance et du désaveu que le musulman doit obligatoirement concrétiser dans
ses paroles et ses actes,
intérieurement et extérieurement et Allah est plus savant.
Fin de la réponse de
Cheikh Abdullah Al AdaniLe 1er de Joumada Al Oula 1434 correspondant au 12 mars 2013
Traduit et publié par