Le jeûne d'une femme enceinte ou de celle qui allaite son enfant Question :Quel est le jugement sur le jeûne d’une femme enceinte ou de celle qui allaite son enfant ? Réponse : L’allaitement ou la grossesse, pendant le jeûne, qui entraînerait des méfaits sur la santé de la femme, de l’enfant ou des deux, sont
une excuse valable pour rompre le jeûne.
Par contre si la cause de la rupture du jeûne concerne seulement
la santé de l’enfant, elle devra non seulement rattraper son jeûne, mais aussi nourrir un pauvre pour chaque jour de jeûne manqué.
En revanche si la cause de la rupture concerne
la santé de la femme, elle devra se contenter de rattraper les jours manqués.
Il est dit dans le noble coran :« Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter qu'(avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre.» (Sourate el Baquara verset 184) Règles concernant les croyantes de
cheikh el Fawzen Page 38
La femme enceinte ou qui allaite, si elle devait manger pendant le Ramadan Q uestion : Si la femme enceinte ou qui allaite son bébé doit manger pendant le Ramadan, que doit-elle faire exactement en compensation à ses jours perdus, et quelle quantité de riz suffit-elle pour son expiation ? Réponse : Il n'est permis à aucune femme qu'elle soit enceinte, ou allaitant son bébé de manger pendant le Ramadan, sauf pour
une excuse valable. Dans le cas où elle aurait une bonne excuse, elle devra tout de même
récupérer son jour manqué, d'après le verset :
« Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu'il jeûne un nombre égal d'autres jours. » (Sourate El-Baquara verset 184)
Celle-ci étant au même titre que la personne malade.
Si elle émet comme excuse, qu'elle craint pour le bébé, elle devra en plus de récupérer ses jours, donner à manger aux indigents, à savoir un pauvre par jour.
Cette nourriture doit se constituer de blé, de riz, de dattes, et tout ce qui peut rentrer dans les vivres journaliers.
Certains savants ont stipulé qu'il suffit de récupérer les journées ratées sans pour autant devoir nourrir de pauvres dans tous les cas. Ils considèrent qu'en regard des textes (Coran et Sounna), rien ne prête à dire qu'elle doit le faire.
En principe,
rien ne lui est astreint jusqu'à preuve du contraire à la lumière des Textes.
Cet avis qui est excellent, est celui d'
Abou Hanifa.
Fatwa du
cheikh Otheimine Tiré du recueil « Fatwa islamia » Tome 2 page 307
Source : FATAWAISLAM